mardi 9 juin 2009

Nadal, battu sur ses terres...

Quel choc en cet après-midi du 31 mai 2009, 17 h 53, lorsque sur un amorti mal touché, Rafael Nadal concédait une cuisante défaite à Roland-Garros. Son adversaire du jour, le suédois Robin Soderling venait de mettre fin à son rêve d’une 5ème victoire consécutive aux Internationaux de France. Et ce, dès les 8ème de finale.

Pour tous ceux qui attendaient une victoire de Roger Federer sur la terre parisienne, la seule à faire défaut à son palmarès en grand chelem, le ciel semblait s’éclaircir. Avec Nadal, l’issue était devenue une fatalité ; l’ogre espagnol serait toujours là pour lui barrer la route.
Certes, une victoire en bonne et due forme aurait requis un nouvel affrontement entre le N°1 et le N°2 mondial. Mais pour une fois que le majorquain n’est pas présent à ce stade de la compétition, dommage de ne pas en profiter…
Cette défaite marque peut-être un coup d’arrêt dans l’ère nadalienne. Pour se faire une idée, il faudra attendre le gazon de Wimbledon, dans un petit mois. L’espagnol remet là son titre en jeu, ravi l’an passé à qui l’on sait. Quelles sont ses capacités à réagir alors que sa défaite dans son jardin a renforcé chez ses adversaires les plus coriaces le sentiment qu’il n’est plus invincible ? Et notamment chez le premier à faire un blocage face à lui : Roger Federer. Certes, il est sorti vainqueur de leur récent duel en finale du tournoi de Madrid. Mais il avait déjà réalisé une telle performance il y a deux ans, à Hambourg, pour ensuite perdre à Roland Garros. Avec ce titre en poche, le suisse est désormais libéré. Personne ne pourra plus lui reprocher de ne pas avoir gagné la coupe des Mousquetaires. Fini donc les complexes, notamment celui de supériorité, qui ont parfois pu le rattraper. Comme le souligne l’ancien tennisman Mats Wilander, c’est une nouvelle jeunesse qui commence.
Federer, ex - futur N°1 mondial ?!